L’ARMISTICE DE JUIN 1940

 

Lannemezan. Motocross : Maillé s'impose
DANS LE WAGON DE RETHONDES

Hitler exigea de signer l'armistice là où avait été signé celui de 1918. L'affront du Diktat était lavé.

Le 17 juin 1940, le Maréchal Pétain, chef du dernier gouvernement de la IIIe république, informait les Français qu’il allait discuter auprès de l’adversaire des conditions d’une armistice.

Conclu avec l’Allemagne le 22 juin, cet armistice était certes douloureuse et dur, mais inacceptable, Hitler, par souci politique, n’ayant pas voulu aller trop loin. Cependant, la France pays fort cher fut le prix de sa défaite. Elle fut scinder en deux par la ligne de démarcation au sud de laquelle fut créée une zone dite libre où d’installe l’État français. L’armée française de métropole, réduite à une force de maintien de l’ordre de 100 000 hommes, devait remettreaux Allemands ou placer dans les dépôts contrôlés par l’ennemi une grande partie de ses matériels, notamment ses chars et ses avions.par ailleurs, la France était astreinte au versement d’un indemnité journalière d’occupation dont le poids allait se révéler de plus en plus écrasante. Les Allemands ne réclamèrent pas la livraison de la flotte de guerre, dont l’amiral Darlan était si fier. Ils se contentèrent de demander qu’elle fût rassemblée dans des ports, où elle serait désarmée. L’empire colonial ne fit non plus l’objet d’aucune revendication. Un second armistice, franco-italien, fut conclu le 24 juin.

 


 

 

L’a France seule et désemparée

Lannemezan. Motocross : Maillé s'impose

 

Les britanniques s'en étaient allés et ne reviendraient pas avant longtemps, comme Churchill s'appliqua à le faire comprendre à Paul Raynaud, qu'il rencontra le 31 mai, à Paris. Lorsque le président du conseil français demanda qu'au moins le Fighter Command de la Royale Air Force fût engagé un peu plus qu'il ne l'était dans la bataille de France, le Premier ministre britannique tergiversa. Quatre jours plus tard, s'adressant à la chambre des communes, il affirma: "nous nous battrons sur nos plages... Nous ne rendrons jamais." La France était désormais presque seule face à la formidable armée allemande qui s'apprêtait à frapper à nouveau.

L'offensive de la Webrmarcht reprit le 5 juin, d'abord sur la somme, où les Français résistèrent bien dans un premier temps dans les villages transformés en de puissants points d'appui sur ordre de Weygand. Puis l'attaque s'étendit à l'Aine et le front se fissura pour finir par craquer.

 

 

Le 10 juin, l'Italie ayant déclaré la guerre à la France et à l'Angleterre, fit mine d'attaquer dans les Alpes, où son armée fut partout contenue. Le 11, Churchill rencontra à nouveau le gouvernement de Raynaud, où le fossé s'était creusé entre les partisans d'un armistice et les tenants de la lutte inconditionnelle. Les conversations tournèrent à l'aigre lorsque Weygand et, Raynaud réclamèrent l'implication totale du Fighter Command sur le continent. Pétain, soutnu par le commandant en chef des armées françaises, recommanda de conclure un armistice avec Hitler, de façon à sauver ce qui pouvait encore l'être. Raynaud, quant à lui, était convaincu de la nécessité de pousuivre la lutte dans les colonies, en particulier en Afrique de Nord, après s'être résolu à une reddition sur le territoire métropolitain. Les grands chefs militaires ne voulant pas entendre parler d'une telle solution, qui portait atteinte, disaient-ils, à l'honneur de l'armée, Raynaud finit par démissionner, cédant la place à Pétain, le Maréchal annonça à une France frappée de stupeur son intention de demander un armistice à l'Allemagne. Celui-ci fut conclu le 22 juin : le texte négocié avec les Italiens étant signé deux jours plus tard. La France ayant été éliminée. L'Angleterre se trouvait seule face aux pays de l'Axe.