Il est sans doute dommage que Richard A. Falk (1),
professeur émérite de droit international à Princeton,
ne puisse utiliser une machine à remonter le temps afin
de retourner faire quelques corrections historiques.
S’il le pouvait, il n’y a aucun doute qu’il ferait tout
pour réviser et réorchestrer le Procès de Nuremberg
organisé par les Alliés, afin que ce soient les
dirigeants américains et britanniques qui soient
condamnés. Après tout, à partir de 1945, les Alliés se
sont rendus coupables d’occupation. Et auparavant, ils
avaient osé utiliser la force militaire contre le
terrorisme allemand, et avaient causé la mort de civils
allemands lors de leurs incursions militaires et de
leurs bombardements, et ils ont même illégalement
colonisé des territoires allemands. Si cela ne dépendait
que de Falk, le procès de Nuremberg aurait eu pour but
de poursuivre les Juifs d’Europe pour avoir causé tant
de problèmes à ces pauvres Allemands innocents.
Non seulement Falk est l’un des pires collaborateurs de
la guerre universitaire contre les Juifs, mais il est
également l’un des plus grands virtuoses américains de
l’inversion orwellienne. Pour Falk, l’Amérique est une
monstruosité fasciste (2), tandis que les véritables
monstruosités fascistes et totalitaires du monde entier
sont de véritables havres de liberté démocratiques. Pour
lui, Israël est un agresseur terroriste, tandis que les
agressions des Arabes terroristes passent pour la marque
de victimes innocentes et de progressistes pacifiques.
Pour lui, Israël est un pays nazi qui perpètre un
génocide, tandis que les islamo-fascistes génocidaires
du Hamas et leurs alliés sont de simples militants qui
protestent contre les inégalités sociales en Israël.
Pour lui une attaque terroriste contre les Juifs
constitue une tentative d’établir la paix, alors que la
légitime défense juive constitue une agression
criminelle, terroriste et génocidaire.
Alors qui est véritablement Richard Falk? C’est la
version « Ivy League » [1] de Ward Churchill
(universitaire militant, spécialiste de la question
indienne). Il se décrit lui-même comme « un Juif
assimilationniste qui récuse presque entièrement même le
caractère ethnique de sa judéité » (3). Selon Martin
Peretz (4) qui écrit pour New Republic, « Eh oui,
je vous le confirme : cet homme qui déteste Israël est
juif. Il déteste aussi l’Amérique, bien qu’il soit
Américain. » Falk ne s’intéresse à ses origines juives
que quand il peut s’en servir comme d’une arme contre
Israël et d’autres Juifs. Selon une enquête (5), Falk se
serait peut-être converti à la religion Baha’i. L’épouse
de Falk est une musulmane turque (6).
Quelles sont les positions de Falk ? Devant un public
composé de membres de l’association anti-israélienne
Sabeel, Falk s’est exprimé ainsi :
« Lors des questions après une intervention de Richard
Falk, rapporteur spécial en matière de Droits de l’Homme
pour l’ONU dans les territoires palestiniens, un membre
du public a demandé que l’on vote pour mettre fin à
l’existence d’Israël. Des applaudissements enthousiastes
se sont fait entendre de toutes parts. » (7).
Pour lui, il ne fait aucun doute qu’Israël doit être
détruit. Il ne peut y avoir de paix au Moyen-Orient tant
que les Juifs n’auront pas été jetés à la mer. Selon
lui,
« pour imaginer une nouvelle paix, il faut cesser de
penser à une solution conventionnelle à deux Etats.
L’idée de deux peuples vivant dans des états séparés
serait un désastre. »
Attendez, ce n’est pas tout ! Falk est aussi un de ces
fêlés qui vouent un culte à la théorie du complot à
propos du 11-Septembre (8) et qui voudraient révéler la
vérité selon laquelle c’est l’administration Bush qui
est derrière ces attaques (9). Falk ne cesse de parler
de ses « soupçons » qui feraient de hauts responsables
américains les complices de néfastes juifs
néo-conservateurs et les vrais coupables des attentats
contre le World Trade Center et le Pentagone. En
véritable sycophante, Falk a commis une préface pour un
ouvrage soutenant ce point de vue, The New Pearl
Harbor, d’un certain David Ray Griffin (10). Falk a
défendu ce livre et a fait en sorte qu’il soit publié
(11). Voici ce que pense Falk du 11 septembre :
« Pour ce que j’en sais, la véritable explication
réside dans la peur de découvrir les forces ténébreuses
qui se cachent dans des recoins obscurs et que
révèlerait une enquête complète et honnête — qui reste
encore à effectuer — à propos du 11-Septembre. Depuis
les années soixante et les assassinats de John F.
Kennedy, Martin Luther King et Malcolm X, on a fait
campagne contre les « théories du complot », si bien que
toute personne qui tente de remettre en cause la version
officielle est considérée comme un cinglé ou un
empêcheur de tourner en rond un peu dérangé. Dans ce
climat idéologique, tout candidat à un poste politique
de haut rang qui émettrait des doutes sur la version
officielle concernant le 11-Septembre serait
immédiatement rejeté et perdrait toute crédibilité
politique. Il est impossible d’apparaître dans l’arène
publique aux Etats-Unis si l’on est perçu comme un
‘incroyant du 11-Septembre’ » (12).
Dans son article paru dans le Middle East Quarterly
(Hiver 2002), "Professors of Palestine", Martin
Kramer remarque que « réunir des sentences ex cathedra,
émises part Falk est tout ce qu’il y a de facile » (13).
Il ajoute :
« Il faut remonter au temps où j’étais étudiant à
Princeton pour retrouver pareille déférence vis-à-vis de
Falk, dont l’autorité est invoquée avec respect. A
l’époque, il était le plus grand supportur de
l’Ayatollah Khomeini. Falk a écrit en 1979 : "décrire
Khomeini comme un fanatique, un réactionnaire, ou dire
qu’il diffuse des préjugés violents est, heureusement et
en toute certitude, une contre-vérité… L’Iran est
peut-être bien sur le point de nous apporter le modèle
de gouvernance humaine dont le tiers-monde a tant
besoin". Je me souviens très bien l’avoir vu présider un
« teach-in » pour soutenir la révolution qui était
censée mettre fin aux violations des droits de l’homme
en Iran. Et je me rappelle fort bien les étudiants en
transe qui l’applaudissaient avec fanatisme ».
Les publications de Falk constituent un dossier à charge
contre tout l’Occident et une vaste apologie de tout ce
qui est anti-occidental. Il a été très tôt l’un des
thuriféraires de l’Ayatollah Khomeini (14), avec un
article dans le New York Times du 16 février
1979, intitulé "Trusting Khomeini" (Faire confiance à
Khomeini). Selon les termes de New Republic, Falk
considérait l’Ayatollah comme le messie (15). Falk a
aussi joué les propagandistes des Khmers Rouges (16). Il
écrit volontiers pour des sites anti-américains et
antisémites comme Counterpunch et Znet.
Kramer ajoute que « Falk est célèbre pour ses
définitions subjectives et sans nuances des crimes de
guerre et des crimes contre l’humanité ». C’est ainsi
que
« en 1998, il a prévenu les dirigeants responsables de
la mise en œuvre des sanctions des Nations Unies contre
l’Irak, qu’ils avaient ‘une responsabilité criminelle en
tant que complices de crimes contre l’humanité’. Les
responsables américains qui persistent à imposer des
sanctions "sont justiciables de poursuites pour leurs
responsabilités criminelles potentielles" ».
Naturellement, Falk voit aussi des complots ourdis par
les néo-conservateurs (c’est-à-dire les Juifs) contre
les universitaires d’extrême gauche. Pour lui,
« il ne fait aucun doute qu’il existe une concertation à
droite afin d’intimider les professeurs qui développent
une vision critique, notamment en ce qui concerne le
Moyen-Orient et la présidence de Bush » (17).
Pour que ce soit plus clair, il a férocement défendu
Ward Churchill quand ce dernier a parlé des victimes
américaines du 11-Septembre comme étant « de petits
Eichmann » (18).
Falk s’est violemment opposé à la libération de l’Irak
par les Alliés. Il a décrit l’invasion comme « une
guerre d’agression » de la part des Américains et des
Alliés et, comme de bien entendu, il l’a comparée aux
crimes nazis de la Seconde Guerre mondiale (3). Les
inversions orwelliennes à thématique nazie les Nazis
font partie des images préférées de Falk - on dirait
qu’il s’en concocte une réserve tous les jours avant le
petit déjeuner. Il a par exemple pu dire :
« on peut parfaitement rapprocher le traitement dont
sont victimes les Palestiniens des atrocités nazies
considérées comme criminelles, sans qu’il s’agisse d’une
exagération ».
Il a comparé le procureur général John Ashcroft aux
conspirateurs nazis qui ont mis le feu au Reichstag.
Falk rejette (19) le Domestic Security Enhancement Act
et le Patriot Act (20), parce qu’il les considère comme
« des pouvoirs démesurés » qui constituent « un
glissement vers le fascisme ». Il passe son temps à
dénoncer l’Amérique comme une puissance impérialiste,
voire comme un empire. En 2003, il a publié une diatribe
intitulée « Will the Empire be Fascist? » (L’empire
sera-t-il fasciste ?), dans laquelle il soutient que les
mises en garde anti-terroristes et les threat
assessments [Procédures d’estimation du risque
terroriste. NdT] sont des outils utilisés par le
gouvernement américain pour effrayer et contrôler la
société. Il a demandé que la souveraineté américaine
soit réduite et soumise à une « assemblée internationale
des peuples », institution dont les membres
« représenteraient la voix des peuples du monde entier
pour agir et prendre des décisions ». Vous savez, des
gars comme Hugo Chavez et Muammar Khaddafi qui
décideraient de ce que l’Amérique a le droit de faire.
Mais Falk fait preuve d’une animosité toute spéciale à
l’égard d’Israël. Cela fait des décennies qu’il essaie
d’éliminer Israël. C’est même à ce titre qu’il a été
nommé enquêteur spécial auprès des Nations
Unies concernant les « crimes de guerre israéliens » En
2007, Falk a publié « Slouching toward a Palestinian
Holocaust » [la marche nonchalante vers l’Holocauste
palestinien. NdT]. Son titre est d’ailleurs un
léger plagiat du livre de Robert Bork, « Slouching
Towards Gemorrah » (22). Cet article est peut-être sa
diatribe la plus ouvertement antisémite. Il y accuse
Israël de maltraiter les Palestiniens à une échelle
comparable à l’extermination nazie des Juifs. Il écrit
notamment :
« Serait-ce une exagération irresponsable de rapprocher
le traitement dont sont victimes les Palestiniens avec
les atrocités nazies considérées comme criminelles ? Il
ne me semble pas. Les récents événements de Gaza sont
tout spécialement troublants parce qu’ils montrent, avec
une clarté évidente, l’intention délibérée d’Israël et
de ses alliés de mettre une communauté humaine entière
dans des conditions de danger d’une cruauté sans limite.
Parler d’un tel comportement comme d’un pré-Holocauste
est une tentative désespérée d’en appeler à tous les
gouvernements du monde et à l’opinion publique
internationale afin qu’ils agissent au plus vite pour
empêcher que ces tendances génocidaires ne culminent
dans une tragédie collective. Si l’engagement moral de
la "responsabilité de protection", récemment adopté par
le Conseil de Sécurité de l’ONU comme fondement de
l’intervention humanitaire s’applique, c’est maintenant
qu’il faudrait commencer à protéger les habitants de
Gaza face à des nouvelles souffrances et de nouvelles
douleurs ».
Falk poursuivait son raisonnement en disant que la
situation des Palestiniens est pire que celle des
victimes du génocide rwandais :
« Mais Gaza est moralement bien pire (que le Rwanda),
même si des meurtres de masse n’ont pas encore eu
lieu. »
Une phrase comme celle-là est peut-être plus révélatrice
que toutes les inanités inventées par Falk.
Jonathan Kay, qui écrit pour le Canadian National
Post (23), liquide Falk en le décrivant comme un
sectaire anti-Juif et un « tueur à gages anti-Israël » :
« Falk accuse Israël de "tendances génocidaires" et
parle de la réaction internationale comme étant "bien
pire moralement" que le génocide rwandais de 1994 (800
000 morts) et Srebreniça — bien qu’il n’y ait pas
l’ombre d’un cas montrant qu’Israël pratiquerait
délibérément le meurtre de civils à Gaza, et encore
moins qu’il perpétrerait des meurtres de masse ».
L’article de Falk se termine ainsi :
« La persistance (de la politique israélienne) est bel
et bien génocidaire et risque de détruire toute une
communauté palestinienne qui fait partie intégrante
d’une ethnie. C’est cette perspective qui rend
nécessaire d’alerter chacun des risques d’un Holocauste
palestinien et de rappeler le célèbre "plus jamais ça"
post-nazi ».
C’est tout de même un scandale de voir cet idéologue
ignare promu expert par l’UNHRC pour son enquête à Gaza
et en Cisjordanie. En fait, malgré ses opinions bien
arrêtées, Falk ne sait de toute évidence rien de la
réalité de Gaza et de la Cisjordanie. Mais il n’hésite
pas à s’emparer de la moindre parcelle historique de
souffrance juive pour diaboliser Israël, jusqu’au "plus
jamais ça" qui a suivi le traumatisme de l’Holocauste.
Il n’y a pas de distorsion de la réalité à laquelle Falk
puisse résister dans son djihad anti-israélien. Il
défend "l’élection" du Hamas à Gaza comme étant « une
élection juste » (21). Quelles preuves en a-t-il ? Bah,
c’est Jimmy Carter qui l’a dit ! Son inversion
orwellienne de l’histoire est sans scrupules : le Hamas
recherche tout le temps des cessez-le-feu qu’Israël
s’empresse de violer, selon notre érudit. Pour lui,
Israël et les Etats-Unis sont responsables de la montée
du Hamas et de son hégémonie à Gaza, parce qu’Israël n’a
pas assez capitulé devant les dirigeants de l’OLP et que
les Etats-Unis n’ont pas réussi à forcer Israël à cette
capitulation :
« Cette dernière option politique doit être envisagée
dans le contexte du refus israélien d’aboutir à un
compromis raisonnable avec le peuple palestinien depuis
1967 » (21).
Le « compromis raisonnable » exigé par les Palestiniens
étant, bien entendu, l’extermination complète d’Israël.
En
2001, quand il a pris sa retraite de Princeton, la très
mal nommée « Commission des Droits de l’Homme » de l’ONU
a décidé de mettre en place une commission d’enquête
partisane pour démolir Israël, en se servant de
prétendues violations des droits de l’homme. Falk a fait
partie des trois membres choisis (24). Les deux autres
étaient aussi anti-israéliens : John Dugard, un
universitaire sud-africain en poste à l’Université de
Leiden aux Pays-Bas, qui considère Israël comme un
régime raciste d’apartheid, et Kamal Hussein, ancien
ministre des affaires étrangères du Bangladesh. Alan
Dershowitz fustige le sectarisme de Falk (25) qui a déjà
décidé, longtemps à l’avance, ce qu’il découvrirait
avant même que la moindre enquête ait commencé. La
nomination de Falk a inspiré à Dershowitz la comparaison
suivante :
« Imaginez que l’ONU nomme David Duke [2], pour
faire un rapport sur la façon dont les Noirs agressent
les Blancs ; ou Hugo Chavez pour rédiger un rapport sur
la politique étrangère américaine ; ou Mohammed
Ahmadinejad pour savoir si la Shoah a vraiment eu
lieu ».
En 2008, le conseil des droits de l’homme de l’ONU (UNHRC)
(26) a officiellement nommé Falk, pour six ans,
« rapporteur spécial des Nations Unies » (27) pour la
question de droits de l’homme dans les territoires
palestiniens (28) « occupés depuis 1967 ». Je suppose
que Noam Chomsky n’était pas libre ce jour-là.
L’ambassadeur américain près l’ONU John Bolton, explique
pourquoi Falk a été sélectionné :
« il n’a pas été choisi par hasard, et la raison
précise, c’est qu’il n’y a pas besoin d’une évaluation
objective de la situation, mais de trouver encore et
toujours plus de munitions pour s’en prendre à Israël ».
Cette nouvelle commission a abouti à des conclusions
longtemps avant de s’être seulement réunie. Selon Falk
lui-même (29), l’objectif de cette commission était le
suivant :
« Le problème principal est de demander si Israël a
utilisé une force excessive dans sa réaction aux
manifestations politiques palestiniennes ».
On remarquera que lui et ses acolytes ne se sont pas le
moins du monde intéressés aux innombrables atrocités et
aux attaques de roquettes perpétrées contre des civils
israéliens par les Palestiniens. En fait, Falk s’est
même déclaré favorable au terrorisme palestinien avant
même que la commission ne commence à travailler :
« Nous évaluons dans quelle mesure les conditions de
l’occupation sont de nature à donner aux Palestiniens un
certain droit à la résistance. Et si ce droit leur est
accordé, quelles peuvent bien être les limites à ce
droit ? »
La seule différence entre terrorisme et « résistance »
dépend du bon vouloir de Falk. A cette occasion, Falk en
a profité pour dénoncer Israël comme étant une entité
colonialiste.
En mai 2008, au vu de ses précédentes campagnes
anti-israéliennes pour le compte de l’ONU, Israël a
refusé l’entrée dans le pays à Falk comme représentant
de l’ONU. Il a tenté de pénétrer à nouveau dans le pays
en décembre (30), et après une détention de 30 heures à
l’aéroport de Tel Aviv, il a été expulsé. Falk a rejoint
le club des antisémites tellement extrémistes qu’Israël
leur refuse l’entrée du territoire. Falk ne partage cet
honneur de faire partie des « universitaires »
indésirables en Israël, qu’avec le néo-nazi, Norman
Finkelstein, qui avait été refoulé du territoire à cause
de ses liens avec les terroristes du Hezbollah. Même un
Noam Chomsky et d’autres grands antisémites viennent
tout le temps en Israël sans aucun problème et ils sont
même nombreux à donner des conférences dans les
universités israéliennes (31). (Israël ne refoule que
les pires collaborateurs du terrorisme !).
Quand Falk a été refoulé, le ministère de l’Intérieur
israélien a explicitement rappelé son long passé de
propagande haineuse anti-israélienne pour justifier sa
décision de ne pas l’accepter sur le territoire. Simona
Halperin, directrice du département des organisations
internationales et des droits de l’homme, considère Falk
comme « entièrement partisan » et cite ses comparaisons
entre Israéliens et nazis, ou entre les interventions
israéliennes et la Shoah. Dans les colonnes du quotidien
israélien, Maariv, Uri Yablonka a commenté
l’expulsion de Falk en ces termes :
« Ce n’est pas tous les jours que le ministère des
Affaires étrangères israélien décide de refouler une
personnalité envoyée par les Nations Unies, surtout
quand il s’agit d’un universitaire juif. Mais, dans le
cas de l’Américain Richard Falk, Israël a fait exception
à la règle. Tout simplement parce que Falk a, par le
passé, accordé son soutien aux attentats-suicide et a
comparé la politique israélienne à celle des Nazis ».
Le rédacteur en chef de Maariv n’a pu que
qualifier Falk de « répugnant cinglé ».
Quand Israël a lancé sa campagne anti-terroriste à Gaza
en 2008 avec l’opération Plomb Durci, Falk n’a cessé de
dénoncer toutes les opérations de légitime défense
israéliennes comme autant de crimes de guerre (32). De
toute évidence, la seule forme d’autodéfense juive
contre les roquettes du Hamas que Falk serait prêt à
approuver serait sans doute la capitulation complète.
(33). Même l’interception de navires remplis d’armes
destinés aux islamo-fascistes est considérée par Falk
comme « criminel » et comme une violation des droits des
Palestiniens (34). Il ne cesse d’utiliser la rhétorique
du procès de Nuremberg pour parler des « crimes de
guerre » des dirigeants israéliens (35). Falk va même
jusqu’à la falsification flagrante quand il s’agit de
mettre en valeur le gentil Hamas contre le méchant
Israël (36).
Pour ce qui est des autres fréquentations politiques de
Falk (37), Kathy Shaidle en dresse une liste partielle :
« Falk est un éminent membre de l’International
Association of Democratic Lawyers (19), que la CIA a pu
autrefois décrire comme "l’une des organisations
communistes les plus actives au service du Parti
Communiste Soviétique". Aujourd’hui, Falk préside la
Nuclear Age Peace Foundation (38), qui recommande comme
stratégie de combat contre le terrorisme d’augmenter
l’aide américaine destinée aux pays qui servent de base
arrière aux terroristes ».
Dans New Republic, Martin Peretz remarque (39)
que Falk
« trouve, certes, des violations des droits de l’homme à
droite et à gauche, mais finalement seulement à
droite ».
Pour résumer, voici comment Kathie Shaidle décrit Falk :
« Si Falk n’était qu’un obscur charlatan, son opinion
concernant le 11-Septembre 2001 serait considérée comme
le délire d’un pauvre type illuminé. Mais son
enthousiasme pour les théories du complot suscite de
graves inquiétudes sur l’objectivité et la compétence
dont il est susceptible de faire preuve dans ses
nouvelles fonctions auprès de l’ONU. A rebours de toute
théorie scientifique, ou même de toute méthode de
déduction rationnelle, les théories du complot
fonctionnent à l’envers en se fondant sur des
micro-faits qui deviennent des preuves permettant de
démontrer les théories que les « conspirationnistes »
avaient de toute manière en tête dès le début. Richard
Falk affiche publiquement son soutien à l’islam radical
et son opposition aux Etats-Unis et à Israël depuis
trente ans, sans guère prendre en compte les faits et
les preuves. Entre ces données et sa croyance aux
"révélations" sur le 11-Septembre, les spécialistes ont
de bonnes raisons de suspecter que Falk, en tant
qu’"enquêteur", laissera beaucoup à désirer » (37).
Et le fait est que, en tant qu’agent du Hamas au sein de
la commission de l’ONU, Falk n’a pas déçu…
Steven Plaut