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Les collaborateurs de la guerre contre les Juifs : Richard A. Falk, par Steven Plaut
Un grand merci à notre traducteur, Jean Szlamowicz, pour ce labeur méritoire de traduction d'un si long texte. Ce que cet article révèle est répugnant et donne la nausée. Comme dit l'autre, avec de tels amis, on peut se passer d'ennemis. Il faut savoir que de tels pervers existent et les combattre par tous les moyens possibles. (Menahem Macina).

04/12/09                                                                             

FrontPage Magazine, 4 décembre 2009

Texte anglais original : "Collaborators in the War Against the Jews: Richard Falk".

Traduction française : Jean Szlamowicz, pour upjf.org

Note à l’attention des responsables de sites et blogues : Cet article peut être librement reproduit, sous réserve de la mention - explicite et obligatoire - de son lien : Origine de l'article, cliquez ici

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La classe européenne du lycée Michelet de Lannemezan va travailler sur les échanges avec l'Espagne./Photo C.S.

Il est sans doute dommage que Richard A. Falk (1), professeur émérite de droit international à Princeton, ne puisse utiliser une machine à remonter le temps afin de retourner faire quelques corrections historiques. S’il le pouvait, il n’y a aucun doute qu’il ferait tout pour réviser et réorchestrer le Procès de Nuremberg organisé par les Alliés, afin que ce soient les dirigeants américains et britanniques qui soient condamnés. Après tout, à partir de 1945, les Alliés se sont rendus coupables d’occupation. Et auparavant, ils avaient osé utiliser la force militaire contre le terrorisme allemand, et avaient causé la mort de civils allemands lors de leurs incursions militaires et de leurs bombardements, et ils ont même illégalement colonisé des territoires allemands. Si cela ne dépendait que de Falk, le procès de Nuremberg aurait eu pour but de poursuivre les Juifs d’Europe pour avoir causé tant de problèmes à ces pauvres Allemands innocents.

Non seulement Falk est l’un des pires collaborateurs de la guerre universitaire contre les Juifs, mais il est également l’un des plus grands virtuoses américains de l’inversion orwellienne. Pour Falk, l’Amérique est une monstruosité fasciste (2), tandis que les véritables monstruosités fascistes et totalitaires du monde entier sont de véritables havres de liberté démocratiques. Pour lui, Israël est un agresseur terroriste, tandis que les agressions des Arabes terroristes passent pour la marque de victimes innocentes et de progressistes pacifiques. Pour lui, Israël est un pays nazi qui perpètre un génocide, tandis que les islamo-fascistes génocidaires du Hamas et leurs alliés sont de simples militants qui protestent contre les inégalités sociales en Israël. Pour lui une attaque terroriste contre les Juifs constitue une tentative d’établir la paix, alors que la légitime défense juive constitue une agression criminelle, terroriste et génocidaire.

Alors qui est véritablement Richard Falk? C’est la version « Ivy League » [1] de Ward Churchill (universitaire militant, spécialiste de la question indienne). Il se décrit lui-même comme « un Juif assimilationniste qui récuse presque entièrement même le caractère ethnique de sa judéité » (3). Selon Martin Peretz (4) qui écrit pour New Republic, « Eh oui, je vous le confirme : cet homme qui déteste Israël est juif. Il déteste aussi l’Amérique, bien qu’il soit Américain. » Falk ne s’intéresse à ses origines juives que quand il peut s’en servir comme d’une arme contre Israël et d’autres Juifs. Selon une enquête (5), Falk se serait peut-être converti à la religion Baha’i. L’épouse de Falk est une musulmane turque (6).

Quelles sont les positions de Falk ? Devant un public composé de membres de l’association anti-israélienne Sabeel, Falk s’est exprimé ainsi :

« Lors des questions après une intervention de Richard Falk, rapporteur spécial en matière de Droits de l’Homme pour l’ONU dans les territoires palestiniens, un membre du public a demandé que l’on vote pour mettre fin à l’existence d’Israël. Des applaudissements enthousiastes se sont fait entendre de toutes parts. » (7).

Pour lui, il ne fait aucun doute qu’Israël doit être détruit. Il ne peut y avoir de paix au Moyen-Orient tant que les Juifs n’auront pas été jetés à la mer. Selon lui,

« pour imaginer une nouvelle paix, il faut cesser de penser à une solution conventionnelle à deux Etats. L’idée de deux peuples vivant dans des états séparés serait un désastre. »

 

Attendez, ce n’est pas tout ! Falk est aussi un de ces fêlés qui vouent un culte à la théorie du complot à propos du 11-Septembre (8) et qui voudraient révéler la vérité selon laquelle c’est l’administration Bush qui est derrière ces attaques (9). Falk ne cesse de parler de ses « soupçons » qui feraient de hauts responsables américains les complices de néfastes juifs néo-conservateurs et les vrais coupables des attentats contre le World Trade Center et le Pentagone. En véritable sycophante, Falk a commis une préface pour un ouvrage soutenant ce point de vue, The New Pearl Harbor, d’un certain David Ray Griffin (10). Falk a défendu ce livre et a fait en sorte qu’il soit publié (11). Voici ce que pense Falk du 11 septembre :

 « Pour ce que j’en sais, la véritable explication réside dans la peur de découvrir les forces ténébreuses qui se cachent dans des recoins obscurs et que révèlerait une enquête complète et honnête — qui reste encore à effectuer — à propos du 11-Septembre. Depuis les années soixante et les assassinats de John F. Kennedy, Martin Luther King et Malcolm X, on a fait campagne contre les « théories du complot », si bien que toute personne qui tente de remettre en cause la version officielle est considérée comme un cinglé ou un empêcheur de tourner en rond un peu dérangé. Dans ce climat idéologique, tout candidat à un poste politique de haut rang qui émettrait des doutes sur la version officielle concernant le 11-Septembre serait immédiatement rejeté et perdrait toute crédibilité politique. Il est impossible d’apparaître dans l’arène publique aux Etats-Unis si l’on est perçu comme un ‘incroyant du 11-Septembre’ » (12).

Dans son article paru dans le Middle East Quarterly (Hiver 2002), "Professors of Palestine", Martin Kramer remarque que « réunir des sentences ex cathedra, émises part Falk est tout ce qu’il y a de facile » (13). Il ajoute :

« Il faut remonter au temps où j’étais étudiant à Princeton pour retrouver pareille déférence vis-à-vis de Falk, dont l’autorité est invoquée avec respect. A l’époque, il était le plus grand supportur de l’Ayatollah Khomeini. Falk a écrit en 1979 : "décrire Khomeini comme un fanatique, un réactionnaire, ou dire qu’il diffuse des préjugés violents est, heureusement et en toute certitude, une contre-vérité… L’Iran est peut-être bien sur le point de nous apporter le modèle de gouvernance humaine dont le tiers-monde a tant besoin". Je me souviens très bien l’avoir vu présider un « teach-in » pour soutenir la révolution qui était censée mettre fin aux violations des droits de l’homme en Iran. Et je me rappelle fort bien les étudiants en transe qui l’applaudissaient avec fanatisme ».

Les publications de Falk constituent un dossier à charge contre tout l’Occident et une vaste apologie de tout ce qui est anti-occidental. Il a été très tôt l’un des thuriféraires de l’Ayatollah Khomeini (14), avec un article dans le New York Times du 16 février 1979, intitulé "Trusting Khomeini" (Faire confiance à Khomeini). Selon les termes de New Republic, Falk considérait l’Ayatollah comme le messie (15). Falk a aussi joué les propagandistes des Khmers Rouges (16). Il écrit volontiers pour des sites anti-américains et antisémites comme Counterpunch et Znet.

Kramer ajoute que « Falk est célèbre pour ses définitions subjectives et sans nuances des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ». C’est ainsi que

« en 1998, il a prévenu les dirigeants responsables de la mise en œuvre des sanctions des Nations Unies contre l’Irak, qu’ils avaient ‘une responsabilité criminelle en tant que complices de crimes contre l’humanité’. Les responsables américains qui persistent à imposer des sanctions "sont justiciables de poursuites pour leurs responsabilités criminelles potentielles" ».

Naturellement, Falk voit aussi des complots ourdis par les néo-conservateurs (c’est-à-dire les Juifs) contre les universitaires d’extrême gauche. Pour lui,

« il ne fait aucun doute qu’il existe une concertation à droite afin d’intimider les professeurs qui développent une vision critique, notamment en ce qui concerne le Moyen-Orient et la présidence de Bush » (17).

Pour que ce soit plus clair, il a férocement défendu Ward Churchill quand ce dernier a parlé des victimes américaines du 11-Septembre comme étant « de petits Eichmann » (18).

Falk s’est violemment opposé à la libération de l’Irak par les Alliés. Il a décrit l’invasion comme « une guerre d’agression » de la part des Américains et des Alliés et, comme de bien entendu, il l’a comparée aux crimes nazis de la Seconde Guerre mondiale (3). Les inversions orwelliennes à thématique nazie les Nazis font partie des images préférées de Falk - on dirait qu’il s’en concocte une réserve tous les jours avant le petit déjeuner. Il a par exemple pu dire :

« on peut parfaitement rapprocher le traitement dont sont victimes les Palestiniens des atrocités nazies considérées comme criminelles, sans qu’il s’agisse d’une exagération ».

Il a comparé le procureur général John Ashcroft aux conspirateurs nazis qui ont mis le feu au Reichstag.

Falk rejette (19) le Domestic Security Enhancement Act et le Patriot Act (20), parce qu’il les considère comme « des pouvoirs démesurés » qui constituent « un glissement vers le fascisme ». Il passe son temps à dénoncer l’Amérique comme une puissance impérialiste, voire comme un empire. En 2003, il a publié une diatribe intitulée « Will the Empire be Fascist? » (L’empire sera-t-il fasciste ?), dans laquelle il soutient que les mises en garde anti-terroristes et les threat assessments [Procédures d’estimation du risque terroriste. NdT] sont des outils utilisés par le gouvernement américain pour effrayer et contrôler la société. Il a demandé que la souveraineté américaine soit réduite et soumise à une « assemblée internationale des peuples », institution dont les membres « représenteraient la voix des peuples du monde entier pour agir et prendre des décisions ». Vous savez, des gars comme Hugo Chavez et Muammar Khaddafi qui décideraient de ce que l’Amérique a le droit de faire.

Mais Falk fait preuve d’une animosité toute spéciale à l’égard d’Israël. Cela fait des décennies qu’il essaie d’éliminer Israël. C’est même à ce titre qu’il a été nommé enquêteur spécial auprès des Nations Unies concernant les « crimes de guerre israéliens » En 2007, Falk a publié « Slouching toward a Palestinian Holocaust » [la marche nonchalante vers l’Holocauste palestinien. NdT]. Son titre est d’ailleurs un léger plagiat du livre de Robert Bork, « Slouching Towards Gemorrah » (22). Cet article est peut-être sa diatribe la plus ouvertement antisémite. Il y accuse Israël de maltraiter les Palestiniens à une échelle comparable à l’extermination nazie des Juifs. Il écrit notamment :

« Serait-ce une exagération irresponsable de rapprocher le traitement dont sont victimes les Palestiniens avec les atrocités nazies considérées comme criminelles ? Il ne me semble pas. Les récents événements de Gaza sont tout spécialement troublants parce qu’ils montrent, avec une clarté évidente, l’intention délibérée d’Israël et de ses alliés de mettre une communauté humaine entière dans des conditions de danger d’une cruauté sans limite. Parler d’un tel comportement comme d’un pré-Holocauste est une tentative désespérée d’en appeler à tous les gouvernements du monde et à l’opinion publique internationale afin qu’ils agissent au plus vite pour empêcher que ces tendances génocidaires ne culminent dans une tragédie collective. Si l’engagement moral de la "responsabilité de protection", récemment adopté par le Conseil de Sécurité de l’ONU comme fondement de l’intervention humanitaire s’applique, c’est maintenant qu’il faudrait commencer à protéger les habitants de Gaza face à des nouvelles souffrances et de nouvelles douleurs ».

Falk poursuivait son raisonnement en disant que la situation des Palestiniens est pire que celle des victimes du génocide rwandais :

« Mais Gaza est moralement bien pire (que le Rwanda), même si des meurtres de masse n’ont pas encore eu lieu. »

Une phrase comme celle-là est peut-être plus révélatrice que toutes les inanités inventées par Falk.

Jonathan Kay, qui écrit pour le Canadian National Post (23), liquide Falk en le décrivant comme un sectaire anti-Juif et un « tueur à gages anti-Israël » :

« Falk accuse Israël de "tendances génocidaires" et parle de la réaction internationale comme étant "bien pire moralement" que le génocide rwandais de 1994 (800 000 morts) et Srebreniça — bien qu’il n’y ait pas l’ombre d’un cas montrant qu’Israël pratiquerait délibérément le meurtre de civils à Gaza, et encore moins qu’il perpétrerait des meurtres de masse ».

L’article de Falk se termine ainsi :

« La persistance (de la politique israélienne) est bel et bien génocidaire et risque de détruire toute une communauté palestinienne qui fait partie intégrante d’une ethnie. C’est cette perspective qui rend nécessaire d’alerter chacun des risques d’un Holocauste palestinien et de rappeler le célèbre "plus jamais ça" post-nazi ».

C’est tout de même un scandale de voir cet idéologue ignare promu expert par l’UNHRC pour son enquête à Gaza et en Cisjordanie. En fait, malgré ses opinions bien arrêtées, Falk ne sait de toute évidence rien de la réalité de Gaza et de la Cisjordanie. Mais il n’hésite pas à s’emparer de la moindre parcelle historique de souffrance juive pour diaboliser Israël, jusqu’au "plus jamais ça" qui a suivi le traumatisme de l’Holocauste.

Il n’y a pas de distorsion de la réalité à laquelle Falk puisse résister dans son djihad anti-israélien. Il défend "l’élection" du Hamas à Gaza comme étant « une élection juste » (21). Quelles preuves en a-t-il ? Bah, c’est Jimmy Carter qui l’a dit ! Son inversion orwellienne de l’histoire est sans scrupules : le Hamas recherche tout le temps des cessez-le-feu qu’Israël s’empresse de violer, selon notre érudit. Pour lui, Israël et les Etats-Unis sont responsables de la montée du Hamas et de son hégémonie à Gaza, parce qu’Israël n’a pas assez capitulé devant les dirigeants de l’OLP et que les Etats-Unis n’ont pas réussi à forcer Israël à cette capitulation :

« Cette dernière option politique doit être envisagée dans le contexte du refus israélien d’aboutir à un compromis raisonnable avec le peuple palestinien depuis 1967 » (21).

Le « compromis raisonnable » exigé par les Palestiniens étant, bien entendu, l’extermination complète d’Israël.

En 2001, quand il a pris sa retraite de Princeton, la très mal nommée « Commission des Droits de l’Homme » de l’ONU a décidé de mettre en place une commission d’enquête partisane pour démolir Israël, en se servant de prétendues violations des droits de l’homme. Falk a fait partie des trois membres choisis (24). Les deux autres étaient aussi anti-israéliens : John Dugard, un universitaire sud-africain en poste à l’Université de Leiden aux Pays-Bas, qui considère Israël comme un régime raciste d’apartheid, et Kamal Hussein, ancien ministre des affaires étrangères du Bangladesh. Alan Dershowitz fustige le sectarisme de Falk (25) qui a déjà décidé, longtemps à l’avance, ce qu’il découvrirait avant même que la moindre enquête ait commencé. La nomination de Falk a inspiré à Dershowitz la comparaison suivante :

« Imaginez que l’ONU nomme David Duke [2], pour faire un rapport sur la façon dont les Noirs agressent les Blancs ; ou Hugo Chavez pour rédiger un rapport sur la politique étrangère américaine ; ou Mohammed Ahmadinejad pour savoir si la Shoah a vraiment eu lieu ».

En  2008, le conseil des droits de l’homme de l’ONU (UNHRC) (26) a officiellement nommé Falk, pour six ans, « rapporteur spécial des Nations Unies »  (27) pour la question de droits de l’homme dans les territoires palestiniens (28) « occupés depuis 1967 ». Je suppose que Noam Chomsky n’était pas libre ce jour-là. L’ambassadeur américain près l’ONU John Bolton, explique pourquoi Falk a été sélectionné :

« il n’a pas été choisi par hasard, et la raison précise, c’est qu’il n’y a pas besoin d’une évaluation objective de la situation, mais de trouver encore et toujours plus de munitions pour s’en prendre à Israël ».

Cette nouvelle commission a abouti à des conclusions longtemps avant de s’être seulement réunie. Selon Falk lui-même (29), l’objectif de cette commission était le suivant :

« Le problème principal est de demander si Israël a utilisé une force excessive dans sa réaction aux manifestations politiques palestiniennes ».

On remarquera que lui et ses acolytes ne se sont pas le moins du monde intéressés aux innombrables atrocités et aux attaques de roquettes perpétrées contre des civils israéliens par les Palestiniens. En fait, Falk s’est même déclaré favorable au terrorisme palestinien avant même que la commission ne commence à travailler :

« Nous évaluons dans quelle mesure les conditions de l’occupation sont de nature à donner aux Palestiniens un certain droit à la résistance. Et si ce droit leur est accordé, quelles peuvent bien être les limites à ce droit ? »

La seule différence entre terrorisme et « résistance » dépend du bon vouloir de Falk. A cette occasion, Falk en a profité pour dénoncer Israël comme étant une entité colonialiste.

En mai 2008, au vu de ses précédentes campagnes anti-israéliennes pour le compte de l’ONU, Israël a refusé l’entrée dans le pays à Falk comme représentant de l’ONU. Il a tenté de pénétrer à nouveau dans le pays en décembre (30), et après une détention de 30 heures à l’aéroport de Tel Aviv, il a été expulsé. Falk a rejoint le club des antisémites tellement extrémistes qu’Israël leur refuse l’entrée du territoire. Falk ne partage cet honneur de faire partie des « universitaires » indésirables en Israël, qu’avec le néo-nazi, Norman Finkelstein, qui avait été refoulé du territoire à cause de ses liens avec les terroristes du Hezbollah. Même un Noam Chomsky et d’autres grands antisémites viennent tout le temps en Israël sans aucun problème et ils sont même nombreux à donner des conférences dans les universités israéliennes (31). (Israël ne refoule que les pires collaborateurs  du terrorisme !).

Quand Falk a été refoulé, le ministère de l’Intérieur israélien a explicitement rappelé son long passé de propagande haineuse anti-israélienne pour justifier sa décision de ne pas l’accepter sur le territoire. Simona Halperin, directrice du département des organisations internationales et des droits de l’homme, considère Falk comme « entièrement partisan » et cite ses comparaisons entre Israéliens et nazis, ou entre les interventions israéliennes et la Shoah. Dans les colonnes du quotidien israélien, Maariv, Uri Yablonka a commenté l’expulsion de Falk en ces termes :

« Ce n’est pas tous les jours que le ministère des Affaires étrangères israélien décide de refouler une personnalité envoyée par les Nations Unies, surtout quand il s’agit d’un universitaire juif. Mais, dans le cas de l’Américain Richard Falk, Israël a fait exception à la règle. Tout simplement parce que Falk a, par le passé, accordé son soutien aux attentats-suicide et a comparé la politique israélienne à celle des Nazis ».

Le rédacteur en chef de Maariv n’a pu que qualifier Falk de « répugnant cinglé ».

Quand Israël a lancé sa campagne anti-terroriste à Gaza en 2008 avec l’opération Plomb Durci, Falk n’a cessé de dénoncer toutes les opérations de légitime défense israéliennes comme autant de crimes de guerre (32). De toute évidence, la seule forme d’autodéfense juive contre les roquettes du Hamas que Falk serait prêt à approuver serait sans doute la capitulation complète. (33). Même l’interception de navires remplis d’armes destinés aux islamo-fascistes est considérée par Falk comme « criminel » et comme une violation des droits des Palestiniens (34). Il ne cesse d’utiliser la rhétorique du procès de Nuremberg pour parler des « crimes de guerre » des dirigeants israéliens (35). Falk va même jusqu’à la falsification flagrante quand il s’agit de mettre en valeur le gentil Hamas contre le méchant Israël (36).

Pour ce qui est des autres fréquentations politiques de Falk (37), Kathy Shaidle en dresse une liste partielle :

« Falk est un éminent membre de l’International Association of Democratic Lawyers (19), que la CIA a pu autrefois décrire comme "l’une des organisations communistes les plus actives au service du Parti Communiste Soviétique". Aujourd’hui, Falk préside la Nuclear Age Peace Foundation (38), qui recommande comme stratégie de combat contre le terrorisme d’augmenter l’aide américaine destinée aux pays qui servent de base arrière aux terroristes ».

Dans New Republic, Martin Peretz remarque (39) que Falk

« trouve, certes, des violations des droits de l’homme à droite et à gauche, mais finalement seulement à droite ».

Pour résumer, voici comment Kathie Shaidle décrit Falk :

« Si Falk n’était qu’un obscur charlatan, son opinion concernant le 11-Septembre 2001 serait considérée comme le délire d’un pauvre type illuminé. Mais son enthousiasme pour les théories du complot suscite de graves inquiétudes sur l’objectivité et la compétence dont il est susceptible de faire preuve dans ses nouvelles fonctions auprès de l’ONU. A rebours de toute théorie scientifique, ou même de toute méthode de déduction rationnelle, les théories du complot fonctionnent à l’envers en se fondant sur des micro-faits qui deviennent des preuves permettant de démontrer les théories que les « conspirationnistes » avaient de toute manière en tête dès le début. Richard Falk affiche publiquement son soutien à l’islam radical et son opposition aux Etats-Unis et à Israël depuis trente ans, sans guère prendre en compte les faits et les preuves. Entre ces données et sa croyance aux "révélations" sur le 11-Septembre, les spécialistes ont de bonnes raisons de suspecter que Falk, en tant qu’"enquêteur", laissera beaucoup à désirer » (37).

Et le fait est que, en tant qu’agent du Hamas au sein de la commission de l’ONU, Falk n’a pas déçu…

 

Steven Plaut